Les îles Canaries

Les îles Canaries

Vidéo en lien avec l’article : On en prend plein la vue !

Nous voilà donc dans les îles Canaries depuis le 23 novembre 2020.

Une escale importante de notre voyage

Lanzarote, une île que nous connaissions déjà pour l’avoir visitée en 2005 lors de notre escale durant la Mini Transat 6,50 à laquelle Patrice a participé. Nous avons apprécié redécouvrir ces paysages volcaniques avec nos enfants et commencé à partager, échanger et se renseigner sur la volcanologie.

Lanzarote est une escale importante de notre voyage pour plusieurs raisons :

Tout d’abord nous avons pu régler de nombreux problèmes techniques comme notre problème d’huile dans le moteur qui a été vidangé. Nous suspectons que la cause soit le coude d’échappement qui n’était pas assez haut et l’eau s’y est infiltrée. Par la même occasion nous avons également remonté le filtre à eau qui était un peu inférieur à l’autre moteur. Le coude d’échappement du moteur tribord a aussi été relevé pour anticiper tout autre problème. Nous espérons que ça soit bien la cause de notre problème d’eau dans l’huile moteur. Nous avions suspecté le joint de culasse qui est une des principales causes d’eau dans l’huile mais les moteurs n’ont que 100 heures, n’ont jamais chauffé, et le mécanicien a écarté cette probabilité.

Notre alarme de charge moteur tribord est enfin résolue. Un fil électrique a été rajouté du démarreur à l’alternateur, certainement que ce nouvel alternateur nécessite une excitation plus importante, car le système sur l’autre moteur fonctionne très bien.

Nous avons également renforcé la fixation de notre bossoir bâbord arrière, une des barres qui permet de mettre l’annexe hors de l’eau, car celle-ci montrait de grosses faiblesses. Nous avons par la même occasion fait des contrôles sur les cadènes qui permettent de border plus ou moins l’écoute de grand voile et avons rajouté deux cadènes afin de répartir les charges.

Ensuite, c’est une escale importante de notre voyage car nous sommes enfin dans un rythme de voyage et de découverte, et non plus à la recherche de rattraper le temps perdu depuis août. Nous étions encore dans la frénésie de la société à vouloir et devoir être à tel endroit, à tel moment. A vouloir suivre et même rattraper les bateaux qui étaient partis bien avant nous. A vouloir tout contrôler. Nous essayons de prendre de la distance, d’écouter nos besoins et nos envies. De ne pas faire en fonction de ce qui est dit, de ne pas faire en fonction des autres. Une des seules contraintes que nous avons est bien la météo. Il ne sert à rien d’être pressé, faisons avec elle, prenons le temps. S’arrêter, analyser, comprendre, mettre des mots, partager avec son partenaire et prendre les décisions. Prenons le temps de s’écouter, prenons le temps d’être.

Et pour finir, un épanouissement familial est en train de naître. L’un des objectifs principal de notre voyage est de trouver un bien être familial, d’être ensemble, d’apprendre à se connaître, d’apprendre le fonctionnement des uns et des autres et, de respecter les besoins et les différences de chacun. Nous commençons à prendre un rythme. L’école se fait tous les matins sauf lors des navigations et des visites à la journée. Cela pourrait en surprendre plus d’un, mais nous prenons plaisir à le faire. Certes, il y a des jours plus difficiles que d’autres mais dans l’ensemble c’est un moment riche, intéressant et valorisant.

Nous prenons le temps de faire des activités tous les 4, par exemple en créant notre carnet de voyage ou lors de bricolage. Nous sommes plus disponible pour nos enfants, nous apprenons à être dans le ici et maintenant. Nous sentons nos enfants heureux et épanouis, et c’est tellement plaisant de ressentir toutes ces émotions positives pour ses enfants. Les tensions familiales diminuent, les anticipations négatives s’estompent tranquillement.

Lanzarote

Lanzarote est l’île la plus à l’est de l’archipel des Canaries. Elle est d’une superficie de 845,94 km2, elle se situe à 140 km des côtes marocaines. Sa population avoisine les 152 289 habitants. La ville principale est Arrecife. Elle est la quatrième plus grande île de l’archipel des Canaries. L’île culmine à 670 mètres d’altitude. La dernière éruption date de 1824, elle a duré 89 jours et sa coulée de lave s’est étalée sur 14 km allant jusqu’à la mer.

Nous avons pu découvrir le Parc Naturel de Timanfaya où s’est déroulée la dernière éruption volcanique de l’île. Nous avons également visité la Cueva de los Verdes, un tunnel de lave connu sous le nom de tunnel de l’Atlantide. Il mesure 1,6 km, il est le plus long tunnel volcanique connu.

C’est une île très aride, la couleur noir est persistante dans tous les paysages, tirant sur le brun et le gris. Les paysages sont extrêmement beaux et nous aurions pu rester plusieurs heures à contempler ces paysages grandioses. Toutes les maisons sont de couleur blanche ce qui tranche avec la roche sombre. Une île avec beaucoup de charme. Le seul bémol est que toutes les visites sont payantes et assez chères. Une île qui reste touristique même en période de Covid. Pour pouvoir voir les principales attractions de l’île, il vous faut débourser plusieurs dizaines d’euros. Cela peut vous paraître pas forcément onéreux, mais un voyage au long cour nécessite d’être attentif aux dépenses.

Fuerteventura

Après avoir passé plus de 10 jours à Lanzarote, nous avons rallié Fuerteventura. Une journée nous a suffit pour atteindre le port de Gran Tarajal sur la côte sud-est. Une île qui a une superficie de 1659,74 km². Sa population avoisine les 113 275 habitants. La ville principale est Puerto del Rosario. Elle est la deuxième île la plus grande de l’archipel. L’île culmine à 807 mètres d’altitude.

Nous arrivons dans un petit port de pêche avec deux pontons destinés aux visiteurs. Un port calme et très appréciable. Une ambiance chaleureuse entre les bateaux de voyage et la rencontre de pêcheurs.

La ville se trouve à une dizaine de minutes à pied. Une ville aux dessins multiples, vous pourrez y apercevoir des fresques murales dans toute la ville, principalement racontant des scènes de la mer.

Du port nous sommes partis à pieds jusqu’à Las Playtas plus au nord. Une randonnée de 2h20 avec les enfants. Une île toujours très volcanique mais avec plus de verdure. Cette randonnée a été un vrai moment de bonheur. Des paysages sublimes, les enfants en quête de réflexion sur la nature, sur le «pourquoi aussi peu de plantes» et sur le «préservons la nature» en protégeant les quelques pousses de plantes trouvées en faisant des remparts de cailloux. Nous retrouvons des paysages sublimes entre bord de mer et intérieure des terres. Les îles sont tellement vallonnées que vous vous retrouvez rapidement en hauteur avec des vues dégagées et époustouflantes. Nous sommes revenus en bus jusqu’à Gran Trajal.

Nous avons par la suite loué une voiture afin de sillonner une partie de l’île. Une île décidément plus verte que sa voisine Lanzarote. Pour commencer, nous avons effectué une randonnée qui nous a fait atteindre une caldera (cratère). Plus nous montions plus le vent s’accentuait et un nuage noir se dirigeait sur nous. Décidément, que l’on soit en mer ou sur terre les grains nous poursuivent ! Nous posons pieds au sommet, une énergie puissante en ressortait. Nous apercevons la caldera au même moment où le grain se trouvait au-dessus de nous. Le vent était difficile à combattre, l’atmosphère très spéciale. Un cratère impressionnant mais d’autant plus avec cette ambiance. Notre fils était effrayé et notre fille happée comme nous par cette puissance de la nature. Le grain passé, le soleil réapparu et nous voyons cette caldera d’une autre façon. Majestueuse, plus avenante mais toujours d’une puissance incroyable. Chaque endroit peut être perçu d’une façon différente, selon notre état émotionnel, le temps, les couleurs, ou encore avec qui nous nous trouvons à ce moment là. Chaque instant d’une vie est unique et il ne vaut pas la peine de retourner à un endroit en croyant que nous allons retrouver le même moment, les mêmes émotions.

Nous continuons en visitant une saline, Las salinas del Carmen, la seule encore active à Fuerteventura. Nous avons pu y découvrir le processus de production de sel.

Nous finissons notre journée avec le point culminant de l’île d’où nous ne verrons rien faute au mauvais temps. Pour la peine, nous irons nous abriter et déguster les fromages locaux.

Fuerteventura est une île à visiter, nous avons rencontré des personnes restant ici plusieurs semaines, plusieurs mois. Le choix des randonnées est multiple et la nature omniprésente.

Nous terminons notre séjour à Fuerteventura en longeant la côte, accompagnés d’un nouveau bateau copain pour aller dans un mouillage à la pointe sud de l’île. Un petit village s’y trouve, celui-ci semble peu habité. Nous ne rencontrerons pas grand monde ! Nous séjour s’achève avec un magnifique couché de soleil sur le phare de Punta de Jandia.

Cap sur Gran Canaria plus à l’ouest.

Un temps pour méditer :

Une terre aride où les plantes se battent pour trouver leur place, un peu comme une personne autiste dans notre société. Ayons un autre regard sur la différence, ayons un autre regard sur l’autisme.