Les îles Canaries (suite)

Les îles Canaries (suite)

Vidéo en lien : Changement de plan suite au virus

Nous sommes le 11 décembre 2020, après un peu plus de 8 heures de navigation nous arrivons à Las Palmas de Gran Canaria. Faute de place au port, nous irons au mouillage juste à côté. Nous choisissons cette destination à reculons, Las Palmas est une grande ville et un port de commerce important de l’archipel des Canaries. L’île n’offre pas beaucoup de place de port et le nombre se restreint pour un catamaran.

Nous voilà dans un mouillage à quelques centaines de mètres des cargos, ferrys, paquebots et routes, pas de quoi se régaler. Cependant le mouillage est très bien abrité du Nord Est et est d’une très bonne tenue dans le sable. Nous sommes donc en sécurité ce qui est la priorité.

Nous persévérons dans notre apprentissage à toujours en retirer du positif quelle que soit la situation. Notre fils se plaira à regarder les cargos et à les détailler encore plus pour améliorer ses constructions de Lego. Nous aurons le droit tous les jours à des ondes de vagues venant de l’activité portuaire, un défilé de canoë/kayak frôlant Niue avec rythme et légèreté si hypnotisant, et des dériveurs nous faisant retenir notre souffle à chaque fois qu’ils passent trop près du bateau.

Gran Canaria

Nous louons une voiture pour un jour afin de nous perdre dans les hauteurs de Gran Canaria. Cette île est très opposée à ses deux voisines visitées précédemment. La végétation est très différente, l’île est beaucoup plus luxuriante dû fait que son sommet est plus haut et retient davantage les nuages. Nous aurons durant notre séjour la plupart du temps un temps nuageux à Las Palmas alors que quelques kilomètres plus au sud ces nuages sont moins persistants.

Notre première halte s’arrête devant une superbe caldera à Bandama. Nous sillonnons par la suite les routes de l’île, des routes de montagne très sinueuses. Nous arrivons au sommet de l’île au Pozo de las Nieves qui culmine à 1949 mètres d’altitude. Nous voilà au-dessus de la mer de nuages avec un panorama magnifique et une vue sur l’île de Tenerife et son sommet le Teide, le plus haut sommet d’Espagne. Juste à côté se trouve le Roque Nublo, un monolythe de basalte.

Nous continuons notre journée en visitant différentes villes comme Tejeda et ses amandes, Teror, la ville aux balcons typiques et Arucas.

Faux départ pour Ténérife

Nous décidons de nous rendre à Ténérife le jeudi 17 décembre pour y passer Noël et récupérer le papa d’Eliane dans quelques jours. Nous démarrons nos moteurs et notre moteur tribord ne démarre pas. Le voltage de la batterie indique 12,2V et semble être la cause du problème. Nous prenons contact avec un électricien et en attendant nous essayons de démarrer le moteur avec l’autre batterie moteur. Le moteur ne démarre pas non plus. La cause n’est donc pas due à la batterie, nous pensons à un problème du démarreur. Après intervention de l’électricien, il s’avère qu’une cosse du démarreur était mal sertie ! Au même moment, nous apprenons que Ténérife entre en confinement dans 24 heures. Les informations ne sont pas claires par rapport à la plaisance et à l’arrivée des touristes par avion. Nous ne prendrons aucun risque et décidons de rester où nous sommes. Le papa d’Eliane a pu changer son billet pour Gran Canaria.

Nous continuons la visite de Gran Canaria

Nous profitons pour découvrir davantage cette île. Nous louons une voiture pour une deuxième journée où nous avons eu l’occasion de nous rendre au sud de l’île voir les dunes de Maspalomas. Des dunes de sable s’étalant sur 4 km², totalement naturelles remontant à plusieurs milliers d’années. Endroit totalement somptueux, grandiose, un moment hors du temps qui contraste avec ce qui l’entoure, une ville très touristique, hôtels et maisons de vacances à n’en plus finir. Nous continuons notre escapade avec la visite de la cité d’Aguïmes.

Nous profitons de la location de voiture pour faire un gros avitaillement pour la traversée jusqu’au Cap Vert et pour la Transatlantique.

Las Palmas de Gran Canaria

Nous avons pu découvrir cette ville principale de l’île. Plein de petits endroits très sympathique à découvrir comme la vieille ville au sud ou vous pouvez vous y rendre en bus mais l’achat des billets demeure un mystère pour nous. Nous avons fini en taxi pour un tarif de 5 euros et retour à pied. Le bord de mer côté nord-ouest et ses rues très animées les soirs de week-end sont très sympathique.

Les fêtes de notre côté

Nous avons donc passé les fêtes de fin d’année à Gran Canaria. Nous ne sommes pas de grands festifs. Nous n’affectionnons pas particulièrement les fêtes de fin d’année. Noël reste un joli moment en famille, cette année nous le passerons en compagnie de deux bateaux québecois et d’un bateau finlandais. Nouvelle rencontre, nouvelle culture, nouvelle façon de fêter, nouvelle façon de …., une occasion de s’enrichir des autres, d’apprendre, d’analyser, de découvrir.

Nouvel an c’est encore autre chose pour nous. Une fête qui n’a pas vraiment de signification, un moment un peu obligé de faire la fête, alors que d’autres moments dans l’année ont beaucoup plus d’importance. Se souhaiter la bonne année, oui si vous le voulez, mais ne croyez-vous pas que lorsque l’on apprécie quelqu’un, on lui souhaite forcement tout le bonheur, les meilleures choses et pas que pour une année, mais pour toute sa vie. Je ne vois pas notre vie d’année en année mais plutôt sur un continuum. Nous finirons ce soir là au lit très tôt, d’autant plus en ayant goûté (le terme est très léger) à des tapas dans la ville d’Igenio le midi. J’entends au loin dans mon sommeil les klaxons des cargos de cette hypercivilisation, puis l’équipage de Niue tout entier se fait réveiller par des feux d’artifices à quelques mètres du bateau. Nous admirons ce moment particulier, les lumières se reflètent dans les yeux fatigués de ma fille, les feux sont beaux. J’ai presque réussi à m’échapper un temps de cette ville, de cet endroit, de ces cargos, de ces paquebots, de ce tout.

Les préparatifs pour les futures navigations

Nous avons eu le temps de préparer et toujours optimiser Niue pour les navigations à venir. Nous avons également préparé des conserves maisons plus appétissantes, plus digestes et plus saines que les conserves industrielles.

Nous étions prêts à partir, nous n’attendions plus que le papa d’Eliane pour mettre le cap plus au sud sur les îles du Cap Vert, mais la météo en a décidé autrement. Nous serons contraints d’attendre 10 jours de plus aux îles Canaries suite à une grosse dépression qui descend jusqu’à l’archipel des Canaries. Pour changer d’air et continuer notre aventure, nous décidons de partir sur l’île de la Gomera plus à l’ouest.

Un temps pour méditer :

Les chemins que nous prenons ne sont pas forcément ceux que nous voulions, mais tous nous mènent quelque part.