Le (second) départ

Le (second) départ

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En ce vendredi 23 octobre à 19hoo, nous avons quitté le port de Canet-en-Roussillon pour notre second départ.

Le second départ

Un départ pas comme les autres, les sensations et la sensibilité de nos sens étaient atténuées par cette sensation d’appréhension qui était encore bien trop présente dans notre esprit. Difficile d’être serein après ce premier faux départ, difficile d’être dans le moment présent et de ne pas penser à ce qui pourrait nous arriver. Notre cerveau n’avait pas encore eu le temps ou l’expérience pour l’effacer, nous étions aux aguets du moindre problème. Nous savions que la seule chose qui nous permettrait de regagner notre confiance et la confiance en Niue serait de naviguer de mile en mile.

Un départ différent

Les sensations étaient difficile à cerner. Enfouies ? Nouvelles ? Je crois qu’une part de nous était resté en mer, loin de Canet-en-Roussillon, là où nous devrions être, là où nous nous projetions depuis plusieurs mois, là où nous avions envie d’offrir ce que nous souhaitions pour nos enfants. Ce retour n’était en quelque sorte qu’une pause dans un voyage qui avait déjà débuté.

Ce départ était spécial, pas de famille, pas d’au revoir avec le chantier, moins de messages, ce qui montrait qu’il n’y avait pas que nous qui nous croyons déjà ou encore en voyage ! Cette pause était bel et bien une parenthèse dans notre voyage qui avait déjà débuté. La preuve, les personnes présentes pour nous larguer les amarres cette fois-ci étaient deux bateaux copains avec des enfants que nous avons rencontré lors de cette « ESCALE » à Canet-en-Roussillon.

Arrivée dans notre premier mouillage

Après une nuit de navigation, nous sommes arrivés dans ce charmant mouillage de Sa Riera, sur la côte espagnole. Le bateau s’est comporté merveilleusement bien avec une belle navigation et une belle vitesse, un peu trop rapide car nous avons dû réduire notre vitesse afin d’arriver de jour dans le mouillage. Ne connaissant pas le lieu et ayant peu de recul sur la pertinence et la fiabilité de nos cartographies, nous avons préféré attendre le lever du jour.

Pour bien nous réveiller, en mettant nos moteurs en marche pour rentrer dans le mouillage, le moteur tribord émet une alarme de charge de batterie. Rien d’important après renseignement (merci à Jean-Marc et François pour leurs avis), mais une bonne montée d’adrénaline, comme si on allait oublier nos mésaventures du premier départ !

On poursuit notre route

Nous avons passé deux belles journées à terre à la découverte de la côte, un chemin longe les falaises avec de magnifiques points de vue. Les enfants ont appréciés les sorties en annexes et, bien sûr la plage.

Nous partons ce dimanche 25 octobre pour le nord de Benidorm, une navigation de 180 miles avec une arrivée prévue le mardi 27 octobre dans la journée.

Un temps pour méditer :

Ressentir de nouvelles émotions, c’est surprenant.