Petit point de situation avant notre (second) départ

Petit point de situation avant notre (second) départ

Nous voilà de retour à Canet-en-Roussillon depuis le dimanche 4 octobre 2020. A peine le temps de nous remettre de nos émotions que les travaux ont repris à bord de Niue.

Ça faisait longtemps

5 jours que nous étions partis à la conquête de notre rêve, 5 jours que nous avions repris notre souffle suite à cette préparation intense, déstabilisante, oppressante et semée d’imprévus. 5 jours c’est peu, mais il s’est passé tellement de choses en ce petit laps de temps, que le temps a été faussé dans nos esprits.

Retourner à son point de départ peut-être perçu comme un échec, mais nous ne le prenons pas de cette façon. Nous partons traverser des océans, la sécurité est de mise d’autant plus avec des enfants. Nous avons beaucoup appris en très peu de temps, sur le bateau, sur l’équipage et sur chacun de nous. Nous ne pouvons en ressortir que grandi. Niue nous a montré sa capacité hauturière, mais aussi ses faiblesses auxquels nous avons remédié. Avec cette expérience, cela nous a conforté dans le fait qu’il est nécessaire d’éprouver son bateau dans du gros temps.

Nous avons très rapidement retrouvé l’équipe du chantier, le rythme des travaux et ces vas-et-vient incessants qui font que nous ne sommes pas pleinement chez nous. Mais aussi des moments de partage, d’entraide et d’apprentissage.

Quelques jours à s’en remettre

Les émotions ont été fortes sur une courte durée, nos corps ont été malmenés, le sommeil peu réparateur, notre mental a dû se surpasser, autant dire que nous avons mis plusieurs jours à nous en remettre, notre corps était fatigué. Nous avons eu des poussées d’adrénaline qui nous ont permises de tenir, même plusieurs jours après notre retour. Un sentiment d’euphorisme, d’excitation, notre cerveau était en ébullition, le descente fût plus abrupte !

Retour à l’évidence

Une fois la descente entamée, nous avons réalisé le nombre de choses à résoudre sur Niue. Les problèmes moteurs ont été rapidement résolus ainsi que la trappe de survie. Mais au fil des jours, nous trouvions d’autres problématiques et la liste s’allongeait. Certes tout a été réglé par le chantier, mais notre moral en prenait un coup à chaque fois et nous nous sentions par moment inutile. Pour parer cette sensation, nous avons optimisé plusieurs choses dans le bateau. Nous avions une impression de déjà vu, d’un retour en arrière quelques mois auparavant, et nous pensions qu’à une chose, quitter la mer Méditerranée où le temps devenait froid et incertain.

Nous étions partagé entre le sentiment que ce qui était arrivé était positif, que cela nous a permis d’avoir un bateau davantage prêt et le sentiment de ne pas être chanceux, que nous devions montrer notre force de persévérance. Beaucoup de choses n’allaient pas en notre faveur.

Nous attendons

Au départ, nous attendions principalement sur la réparation de notre grand voile, mais au final suite aux différentes découvertes les travaux ont duré tout le long de notre séjour à Canet-en-Roussillon.

20 jours c’est long, mais ça passe vite aussi.

Comme pour nous faire patienter, nous avons fait la rencontre de deux bateaux copains avec des enfants à bord. Quelles belles rencontres ; de beaux échanges sur notre façon de vivre et beaucoup d’humour sur nos péripéties respectives. Merci à eux pour ces instants de partage.

Le programme

Au vu du retard conséquent que nous avons pris (le départ initial était prévu pour mi-juillet), nous ne prendrons pas de temps pour descendre jusqu’à Gibraltar. Nous ferons quelques sauts de puce, mais si une bonne fenêtre météo se profil nous avancerons le maximum possible, afin de passer le détroit de Gibraltar et rallier les îles Canaries. L’objectif final pour cette fin d’année est de traverser l’Atlantique. Nous resterons bien évidemment au maximum attentif aux besoins de nos enfants.

Départ prévu demain vendredi 23 octobre 2020, si tout va bien !

Un temps pour méditer :

La vie n’est-elle pas une aventure en soit ?