Colombie

Colombie

Après notre rencontre avec les Wayuus, nous longeons la côte verdoyante de la Colombie, en contraste total avec la Péninsule de la Guarija, sèche et aride, pour arriver dans la ville de Santa Marta.

Nous amarrons Niue à la Marina. Ce n’est pas la marina la moins chère de Colombie, mais elle est très sécurisée, bien abritée, le personnel très réactif et le prix est fortement dégressif en y restant un mois (en plus 10 jours supplémentaires sont offerts). Nous prenons donc l’option de laisser Niue dans cette marina afin de nous évader dans les terres de Colombie.

Santa Marta

Vidéo en lien : En pleine forêt tropicale. Santa Marta.

Nous voilà transportés dans une nouvelle culture, une nouvelle ville, une nouvelle façon de vivre, de nouveaux bruits, de nouveaux codes sociaux. Nous nous sentons un peu catapultés dans cette ville bruyante, peuplée, grouillant de véhicule en tout genre.

Le voyage prend encore une fois tout son sens. Nous partons à la découverte de l’autre, des autres. C’est beau, nous aimons ça.

Nous prenons nos petites habitudes et découvrons les plats locaux. Les empanadas, les jus de fruits frais, les mangues coupées en longueur agrémentées de sel, citron vert et piment, les obleos avec de l’arequipe (confiture de lait), les patacon (bananes vertes frits), les arepas (galette de maïs), les kokillas de cayeye (plat typique de la région de Santa Marta fait à base de bananes vertes écrasées) et la liste est encore longue ! Nous profitons du faible coût de la vie pour aller au restaurant régulièrement et découvrir l’intérieur des terres.

Santa Marta regroupe environ un demi millions d’habitants. Elle se situe au pied de la Sierra Nevada dont nous vous parlerons plus bas dans cet article. Le parc Tayrona se situe à une trentaine de minutes de la ville, qui est un parc magnifique que nous avons pu faire par la mer avec Niue. La ville de Santa Marta a deux rues piétonnes qui regroupent essentiellement des restaurants et des vendeurs ambulants. Des rues très agréables et animées, où il y a un bon nombre de rabatteurs qui vous proposent de manger dans leur restaurant. Tout se fait très calmement, avec le sourire et sans contrainte.

La rue Carrera 5 est une rue commerçante où vous trouverez des magasins innombrables et sur le bord des trottoirs des stands en tout genre. Le trottoir devient étroit au vu du nombre de passant. Plongés dans un capharnaüm, nous n’avions qu’une seule envie, fuir, et prendre la première petite rue traversante pour souffler. Les rues de Santa Marta sont regroupées par thème. Par exemple, dans une rue vous trouverez tout ce qui a attrait à la menuiserie, dans une autre tout ce qui est informatique et ainsi de suite. Une ville qui peut être oppressante avec ses bruits et sa chaleur. Une fois passées les portes d’entrée de la marina, il faut l’avouer, nous soufflions un bon coût et nous nous sentions un peu moins envahis par tous les stimulis extérieurs. Pas facile de trouver des restaurants adaptés à notre spécificité, l’autisme. La musique est quasi omniprésente, avec un volume assez élevé. Le bruit est partout. Il faut savoir que la personne autiste peut avoir des hypersensibilités ou hyposensiblités au niveau de ses sens. Dans le cas de notre enfant, le bruit lors des repas peut poser problème. La stimulation qu’il a eu précédemment dans la journée et son niveau de bien-être du jour sont à prendre en compte dans le choix du lieu à visiter ou du restaurant.

Des vacances

Vidéo en lien : Medellin et son ancien quartier chaud.

Nous avons laissé notre fidèle compagnon Niue à la marina de Santa Marta pour quelques jours. Le voyage c’est aussi découvrir l’intérieur des terres quand il est possible de le faire. Nous adorons voyager, nous adorons le moyen de transport qu’est le voilier, mais nous adorons aussi voyager à l’intérieur des terres, d’intégrer le pays différemment.

Des vacances ? Oui ce sont des vacances dans le voyage, car il n’y a pas d’entretien du voilier, pas de repas à effectuer, pas de lessives, pas de ménage, pas de tâches administratives et moins d’école. Nous sommes donc davantage présents pour nos enfants.

Il n’est pas facile de quitter notre fidèle compagnon, Niue. Il prend soin de nous depuis plus d’une année. Des liens se créés, nous traversons grâce à lui tous ces pays et il nous amène vers nos rêves. Camille exprime davantage sa tristesse et verse même quelques larmes en le quittant.

Pour cette étape dans les terres nous prendrons l’avion depuis l’aéroport de Santa Marta, direction Medellin. Le billet est d’environ 60 euros A/R par personne.

Medellin

Première étape : Medellin. Une grande ville de plus de 2,5 millions d’habitants. Autant dire que nous étions un peu déboussolés. Une ville construite de briques rouges qui lui donne un certain charme.

Nous avons commencé par visiter le quartier d’El Poblado.

Il pleut, le contraste de température est important. Nous nous rendons vite compte que nous n’avons pas prévu assez de vêtements chaud ! Nous avons froid et sommes déçus du quartier. Beaucoup de bars, certains inaccessibles car les enfants ne sont pas admis. Naël n’est pas bien. Le changement ne lui a pas convenu. La pluie est forte et Naël est mouillé d’une manière qui ne lui convient pas malgré le k-way. Une crise se déclenche. Nous essayons de l’accompagner du mieux que l’on peut. Autant vous dire que le moral n’est pas au top. Une journée sans !

Nous partons le lendemain pour la Comuna 13. Nous avons pris un guide avec Zippy Tour.

Des jeunes du quartier qui racontent leur histoire. Des moments émouvants, vrais et parfois inhumains. Une guerre urbaine terrible. Nous avons particulièrement apprécié ce quartier avec son histoire, le lieu, ses couleurs et sa dynamique.

Meddelin a un réseau de transport très développé : métro, métro câble (télécabine), bus, tramway. Il est nécessaire de part sa géographie. Medellin se trouve dans une cuvette, entouré de montagnes. Pour regrouper les différents quartiers et éviter les inégalités, le réseau est très bien fait et est une vrai réussite sociale. Survoler une partie de la ville en « métro câble » était aussi un moment à ne pas manquer car il offre une perspective différente de la ville et de ses comuna.

Nous sommes ensuite allé à la Plaza Botero avec ses impressionnantes sculptures et avons visité les alentours.

Cependant, nous n’avons pas été enjoués par cette ville. Certes nous ne sommes pas restés longtemps et ne sommes peut-être pas objectifs du fait que ça soit une grande ville, mais notre ressenti est celui-ci. Pour sûr Medellin ne sera pas dans nos meilleurs endroits de ce voyage à l’exception tout de même de la comuna 13 qui nous a marqué.

Jardin

Vidéo en lien : On s’envoie en l’air dans un téléphérique précaire.

Nous partons pour Jardin au sud de Medellin retrouver un peu de tranquillité et de verdure. Après 4 heures de routes (au lieu de 3 prévues). Utiliser le bus comme moyen de transport est quelque chose à ne pas manquer dans le voyage en Colombie. Oui vous n’êtes pas sûr d’arriver à l’heure, mais les bus sont plutôt confortables et fort animés. Une belle découverte, de la musique et de nombreux colombiens qui montent et descendent en cours de route pour vous vendre principalement à manger et à boire.

Jardin, c’est un dépaysement total, un charme fou à se balader dans les rues aux murs de couleurs vives, aux petits balconnets et barreaux en bois aux fenêtres. Un autre temps. Ici pas de vitre mais des portes et fenêtres en bois, l’isolation n’existe pas.

Dans votre lit, vous avez l’impression d’être dans la rue. Il n’est pas rare de vous endormir aux bruits de cliquetis des sabots dans la rue.

Pas de soleil ! Aucuns soucis, les couleurs des maisons vous donnent l’énergie nécessaire à votre bien être.

Nous n’avons croisé que des gens agréables et bienveillants. Une place avec son énorme église, entourée de bars tout autour. Un autre temps vraiment, ici les dossiers des chaises sont faits en peau d’animal. Il est courant de croiser, surtout des hommes, avec un chapeau de cowboy, bottes et pancho. Il est amusant d’observer la population sur la grande place boire leur café sur leur chaise basculée en arrière contre le mur.

Par moment, nous entendons des cliquetis de sabots. Des hommes arrivent à cheval au beau milieu de la ville, ne faisant que passer ou s’arrêtant boire un verre. Ici la ville a une ambiance bien à elle avec ses Tuk tuk, motos, chivas, 4×4, chevaux,… Une ville de 15’000 habitants au milieu des montagnes.

Pour trouver de la tranquillité, il suffit de marcher 5 minutes et vous vous retrouvez au milieu de caféiers, bananiers, rivières, forêt d’eucalyptus, vaches et jolis oiseaux. Nous partirons faire la balade passant par la cascade de la Escalera jusqu’au Café Jardin et qui redescend par le Cristo Rey.

Nous serons accompagnés d’Arthuro. Non, non, détrompez vous ce n’est pas un guide mais le nom que nous avons donné au chien qui a décidé de nous suivre pendant 5 heures, jusqu’à ce que nous retrouvions son maître à notre retour dans la ville de Jardin. Une superbe ballade avec une petite cascade. Nous passerons par des paysages multiples : caféiers, bananiers, forêt de bambous, pairies, champs de canne à sucre. Ressourcement garantit !

L’autre randonnée que nous avons pu effectuer aux alentours de Jardin est celle qui part depuis le téléphérique de La Garrucha. Le coût est 4’500 pesos l’aller soit environ un peu plus de 1 €. Attention, nous pensons qu’il est préférable de faire la randonné dans l’autre sens car le centre de commandes se trouve en haut et nous nous demandons encore comment ils peuvent savoir quand quelqu’un est en bas ! Nous avons eu la chance d’arriver lorsque quelqu’un descendait. Un moment unique, mais peu rassurant. Le téléphérique est rustique, bruyant et chaotique. Vous surplombez la vallée.

Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans une finca déguster du café et boire un jus d’orange de leur jardin, assis à côté des caféiers, des bananiers et des orangers. Un joli coin de paradis. La randonnée se poursuit vers la cascade Escondida. Celle-ci n’est pas accessible de près, mais en passant par une charmante petite personne qui se nomme Mario et qui est le gardien d’un tunnel menant jusqu’à la cascade. Un tunnel datant de 250 ans. Malheureusement notre mauvais espagnol ne nous permettra pas de tout comprendre. A chaque porte du tunnel vous pourrez apercevoir des sculptures, certainement précolombiennes. 10’000 pesos par adulte, soit environ 2,50€. Les enfants ne paient pas.

Nous continuons notre chemin jusqu’à Charco Corazon, où nous nous arrêterons dans le restaurant sympathique à côté de la rivière et dégusterons un patacon con pollo. Le patacon est une banane plantain verte écrasée et frit. 

Nous passerons devant la belle cascade Del Amor, pour revenir dans la ville de Jardin.

Nous retrouvons le froid, c’est une drôle de sensation, plutôt agréable. Se blottir dans les draps pour ne pas avoir froid, sentir ses joues glacées, tenir la main de son enfant adoucie par le froid, toute douce, non collante est un pur bonheur. Pouvoir à nouveau s’enlacer en amoureux, se faire des caresses et entourer ses enfants de ses bras sans être énervés par la chaleur fait du bien. 

Jardin c’est aussi pleins de petits restaurants, il y en a pour tous les goûts. Dans des habitations authentiques, chacun façonne son ambiance. Nous repartons heureux de cette découverte et de ce choix de destination.

En cherchant un billet de bus dans une compagnie agréé, nous trouvons un autre moyen de transport par le biais d’un habitant qui nous propose de nous amener en voiture. Un peu plus cher mais plus rapide. Oui beaucoup plus rapide, quitte à être malade. Les routes sont en mauvais état, beaucoup de virages et les colombiens conduisent brusquement. Après un peu moins de 2 heures nous arrivons dans la ville de Jerico à 2’000 mètres d’altitude.

Jerico

Vidéo en lien : Suite de notre aventure en terre colombienne.

Ici nous retrouvons une ambiance similaire à Jardin. Des maisons colorées, des hommes en chapeau de cow-boy, des chevaux dans les rues et des personnes adossées au mur avec leur chaise en peau de vache. Une ville de plus de 12’000 habitants.

Ce qui change considérablement, c’est sa place principale qui compte beaucoup plus de marchands en tout genre. Sa géographie fait que la ville est en pente et des ruelles en escaliers y sont présentes. Les habitants sont encore plus accueillants qu’à Jardin. Peut-être plus curieux et soucieux de savoir comment nous allons, ce qui nous fait penser qu’ils sont plus ouverts. Jerico a aussi d’autres particularités comme la confection du fameux « carriel ». Un sac que porte les hommes pouvant contenir jusqu’à 12 poches dont certaines sont secrètes. Nous avons pu assister à une partie de leur confection en observant les artisans locaux. Vous trouverez de multiples magasins vendant ces sacs et autres artisanats.

Jerico c’est aussi ses 17 églises. L’église plus à l’écart est surprenante. Elle est rose et l’intérieur bleu claire. En prenant un peu de distance, nous nous apercevons que ce n’est que l’entrée qui est rose l’arrière de l’église est de briques rouges qui donnent un effet de construction non finie.

Les colombiens sont très croyants. Cette ville est l’endroit où est née la première sainte colombienne, Sainte Laura, qui est représentée un peu partout dans la ville et qui a fait la notoriété de cette ville. 

Comme première découverte, nous monterons jusqu’au Christ surplombant Jerico, en passant par le petit jardin botanique. Une vue nous offrant un beau panorama et une jolie vue sur Jerico.

Cette ballade, grâce au hasard des rencontres, nous informe sur la passion de certains colombiens pour le cerf-volant ? et de sa confection artisanale bien présente dans cette ville.

Nous retrouverons un bateau copain en voyage dans les terres et partageons une randonnée dans les hauteurs de Jerico. Les enfants sont heureux de courir avec d’autres enfants. Il existe un téléphérique, allant jusqu’à la réserve de Las Nubes, mais il était hors service, pour cause de problèmes de politique interne. Rien de dérangeant vu que nous avions prévu d’y monter à pied. Malheureusement nous verrons, comme son nom l’indique, plus de nuages que de paysages, le temps étant maussade.

En revenant sur nos pas, nous profitons d’une éclaircie pour distinguer le panorama que nous venions voir. Nous embranchons sur un autre chemin qui nous fait redescendre en ville.

Nous continuons notre exploration du village encore plus animé, sans doute car nous sommes samedi.

Nous repartons le lendemain à 7:30 direction Medellin pour 3 heures de bus. Une petite pause le midi et un passage chez décathlon pour acheter des chaussures de randonnée. Et oui les enfants grandissent et impossible de trouver des chaussures de marche dans les autres magasins ! Patrice a aussi besoin de chaussures et il semblerait que les colombiens aient de petits pieds. Taille maximum 43, ce qui n’est pas suffisant pour Patrice. Pourtant, on en a fait des magasins !!!

Nous poursuivons notre route pour rejoindre notre dernière halte,  Guatapé. 2 heures de trajet depuis Medellin. Un trajet qui se fait très bien en une journée. Encore un voyage animé aux sons des nombreux vendeurs ambulants, de routes effondrées, d’un bus surchargé de Medellin à Guatapé.

Nous serons surpris par le nombre de cyclistes sur la route. Il faut croire que les colombiens vouent une passion pour ce sport. C’est en tuk tuk que nous rejoignons notre hôtel depuis le terminal de bus de Guatapé.

Guatapé

Un endroit connu pour être touristique qui nous fait avoir un petit a priori. Nous arrivons un dimanche en fin de journée et nous ressentons qu’ici le tourisme est bien présent. Fort heureusement, le lendemain l’activité semble plus calme.

Nous prenons l’alternative qui nous correspond le plus, s’égarer dans les hauteurs loin des foules, une alternative au rocher del Penol. La piédra del Penol est une roche qui a fait l’attrait de la région, en plus de sa géographie particulière dûe à la construction d’un barrage hydro-électrique qui a inondé une grande partie de la région et nécessité le déplacement de nombreux logements. Nous décidons donc d’aller au mirador de San José, un peu plus éloigné, mais avec une ascension plus haute qui nous fait avoir une belle vue sur toute la région. Une vue tout aussi belle, un peu plus en retrait mais avec un très beau panorama et une vue sur le rocher. Cette randonnée fut très belle, nous n’avons croisé que des locaux en début de ballade puis plus personne. Une randonnée très variée : champ de vaches, chevaux, ravines, terre rouge, petites cascades, sapins et forêt dense. Nous avons slalomé entre les orages et les averses. Une belle aventure en famille à travers cette région.

La ville de Guatapé est très agréable malgré la multitude de restaurants et de magasins touristiques. Des couleurs à n’en plus finir, des zocalos, dessins en relief, en bas de chaque habitation qui racontent en général le métier de la personne vivant dans la maison.

Il semblerait qu’il ne reste que 3 artisans qui pratiquent cette particularité ancestrale. Nous avons eu la chance d’en croiser un pendant que nous flânions dans les ruelles et de discuter avec lui alors qu’il travaillait sur les peintures d’une habitation. Une ville pleine de charme.

Une ville qui nous aura plu et qui est entourée de nature facilement accessible en sortant des sentiers battus.

Nous repartons directement à l’aéroport de Medellin pour rejoindre notre compagnon de voyage. Nous sommes heureux de cette parenthèse dans le voyage. Un moment de bien être la plupart du temps que nous avons beaucoup apprécié. Nous sommes aussi contents de retrouver notre maison flottante et nos petites habitudes. Des vacances qui nous auront fait du bien, qui nous auront apporté du recul sur ce que nous avons vécu, sur ce que nous vivons et sur ce que nous avons envie de vivre prochainement.

Sierra Nevada de Santa Marta

Vidéo en lien : En pleine forêt tropicale.

Après quelques jours sur Niue afin de s’assurer qu’il se porte bien et de suivre les quelques travaux que nous avions engagé, essentiellement de la sellerie. Nous partons de la Marina avec un 4×4 pour la plus grande joie de Naël et également de Camille qui suit Naël dans ses passions. Après 30 minutes de trajet sur route, nous voilà malmenés par des pistes qui slaloment dans la Sierra Nevada. Le croisement est difficile sur ces chemins étroits mais heureusement nous croiserons plus de motos que de voitures. L’aventure est bien au rendez-vous et nous sommes toujours plus heureux chaque jour de ce choix d’être partis.

Après une heure de pistes, nous arrivons à la Finca (ferme) Carpe Diem. Un lieu au calme près d’une rivière en plein milieu de la Sierra Nevada. Notre chambre surplombe la finca et une piscine se trouve à 10 m de notre chambre avec une vue imprenable sur les montagnes.

Ca, ca, ca… Cacao

Nous commençons notre séjour par la découverte d’une finca (ferme) de cacao. Nous vous partageons ici dans les grandes lignes la fabrication artisanale de cacao organique.

Il existe 3 sortes de cacao: noir, blanc et rose. Le noir étant le plus cultivé. Le blanc étant le plus rare car la production est moindre et nécessite une plantation et un suivi plus spécifique. Le rose est né suite à la pollinisation entre le noir et le blanc.

Il existe 3 sortes de cacao noir: le doux, le semi amer et l’amer.

A 4 ans, l’arbre commence à produire du cacao. Un arbre organique vit jusqu’à environ 80 ans. Il produit du cacao entre 16 et 30 degrés. Les fleurs sont très petites et n’ont pas d’odorat ce qui rend difficile la pollinisation. L’arbre de cacao noir produit toute l’année. Une spécificité de l’arbre est que son tronc pousse sous la terre à une profondeur égal à sa hauteur. Le cacao était connu pour son fruit puis les aztèques ont découvert par hasard que la fève de cacao pouvait se manger après fermentation.

Différents stades de maturation du cacao : durée 125 jours.

Bac de fermentation 6 à 12 jours.

Séchage en plein soleil pendant 4 à 6 jours.

Torréfaction à une température d’environ 80 degrés pendant 40 minutes. A ce moment les arômes du cacao ressortent. Puis décorticage de la peau à la main.

Passage des grains dans un moulin afin d’obtenir la pâte de cacao.

Ajout de sucre en fonction du pourcentage souhaité de teneur en cacao. Plus il y a de sucre, plus le pourcentage de cacao est abaissé!

Nous avons adoré découvrir la fabrication de cacao. Les enfants nous ont impressionné avec leur palais et leur capacité à manger du cacao pur. Bon il faut dire qu’ils n’ont pas beaucoup l’habitude de manger du chocolat au lait, mais plutôt du noir ! Merci à Horazio pour son accueil, ses explications et sa gentillesse, ainsi qu’à sa famille.

Après notre expérience du froid aux alentours de Medellin et le retour d’autres voyageurs sur le climat ici. Nous redoutions cela et nous nous sommes parés avec des vêtements chauds. Pour l’instant, il n’en est rien. Nous nous baignons jusqu’au coucher du soleil et nous endormons aux sons des animaux de la forêt.

Naël me glisse au petit matin : maman je suis bien ici dans la nature. Le bruits des oiseaux et de la rivière. Nous aimons la nature, elle nous procure tellement de douceur et de tendresse. Je m’évade dans mes pensées. De douces pensées sur notre famille, sur nos rêves, sur notre aventure, sur ce que nous souhaitons plus tard, mais avant tout être dans l’ici et maintenant.

L’aventure, c’est l’aventure

Nous partons à la recherche de la petite cité perdue (à défaut de ne pas faire la grande, trop exigeante pour nos enfants et peu adaptée à nos spécificités). Un chemin non indiqué que nous trouvons à force de persévérance.

Une cité recouverte de végétations mais encore bien visible, chemin de pierres, plusieurs escaliers et des fondations au sommet. Un moment bien à nous, où nous nous sommes amusés à nous perdre et à se sentir des aventuriers en trouvant la cité perdue.

Les 5 cascades

Nous partons le lendemain, accompagné du jardinier Luis, randonner dans la jungle à la découverte de 5 belles cascades. Une belle végétation, l’humidité reste acceptable. Une forêt tropicale mais de basse altitude. Nous avons crapahuté pendant 4 heures, passé des rivières, enlevé nos chaussures à maintes reprises. Enfin nous les parents, Camille et Naël ont eu le ticket gagnant avec notre guide qui les portait à chaque passage de rivière.

Une fois de plus les enfants nous ont épaté (en temps normal cette randonnée est réservée aux enfants de plus de 12 ans!), même si nous connaissons leur capacité physique.

Bird Watching

Le voyage c’est aussi faire des activités que nous n’avons jamais pris le temps de faire ou de découvrir. Nous trouvons sympa l’idée de faire du bird watching, d’apprendre aux enfants qu’il y a aussi des moments où nous devons faire calme, parler doucement et avoir de la patience pour apercevoir des animaux sauvages, en particulier les oiseaux.

Nous voilà donc levés à 5:30 à la recherche du fameux toucan et des nombreux autres oiseaux peuplant cette partie de la forêt tropicale en compagnie d’un ornithologue. Un réveil un peu dur après la marche de la veille.

Nous verrons de nombreux oiseaux et aurons la chance de voir le tant attendu toucan. Nous avons été épatés par la patience des enfants, Naël a particulièrement apprécié ce moment.

Couleur café, que j’aime ta couleur café !

Une autre belle découverte que nous ne pouvions pas rater en venant en Colombie ! La fabrication artisanale organique de café bien sûr .

La finca où nous nous trouvons fabrique son propre café. Nous avons pu découvrir son procédé qui diffère un peu de celui du cacao que nous vous avons partagé. Voici dans les grandes lignes sa fabrication.

En Colombie, il existe 5 variétés de café. L’arabica étant la principale cultivée. Le pays se retrouve le troisième plus grand producteur mondial de café après le Brésil et le Vietnam. Dans la région où nous nous trouvons de la Sierra Nevada de Santa Marta, la récolte se fait d’octobre à décembre.

Le fruit est vert puis devient rouge, c’est à ce moment que la récolte peut être faite.

La peau est enlevée.

Les grains sont mis dans de l’eau. Le processus de fermentation apparaît, il durera 2 jours. Le séchage au soleil dure pendant 25 jours.

Passage au moulin avec un réglage grossier afin de juste retirer la peau sèche qui entoure le grain.

Tamisage et ventilation naturelle avec la bouche pour évacuer la peau.

Torréfaction des grains au feu de bois durant 25-30 minutes.

Refroidissement des grains 

Broyage

On vous partage aussi la façon dont les colombiens font infuser le café qui est vraiment courante ici. L’eau est bouillie, le café est mis dans l’eau encore sur le feu, après quelques secondes, ils retirent la casserole du feu. Ils laissent reposer encore quelques minutes.

Il est temps de le passer dans le filtre. Vous pouvez le déguster !

La fin du séjour

Après 5 jours, nous terminons notre séjour dans la Sierra Nevada par une dernière randonné nous menant à un point de vue extraordinaire. Vue à 360° sur la forêt, la mer et Santa Marta. Un moment en fin de journée nous apportant des couleurs fabuleuses et un coucher de soleil nous donnant envie de vivre notre vie toujours plus intensément.

La Colombie, une escale pas forcément prévue au début de ce projet, mais quelle belle surprise. Les escales les plus belles sont souvent celles qui n’étaient pas envisagées, celles où nous n’attendions rien en retour, où ton état d’esprit est neutre.

Une escale qui restera bien gravée dans nos mémoires. Un pays magnifique, une culture bien différente de la notre mais si accueillante, généreuse et bienveillante. Un pays avec son histoire et ses différences que nous accueillons avec beaucoup d’humanité.

Une escale que l’on vous recommande. Pour ceux qui aurait peur, nous ne nous sommes jamais sentis en danger ici.

Une escale qui se termine, mais qui nous permet d’aller explorer un autre pays, un autre peuple et de faire d’autres rencontres. Une navigation qui ne s’annonce pas des plus simples ; courants contraires, vents irréguliers, météo pas très fiable et certainement des orages indomptables.

Un temps pour méditer:

La différence est partout. Pourquoi acceptons-nous certaines différences et pas d’autres ?