Trouver le bateau

Trouver le bateau

Voilà c’est parti, j’écris mon tout premier article dans ce blog. Un article dédié à la recherche et à l’achat de notre futur catamaran.

La recherche du bateau

Bon évidement vous ne me connaissez pas encore très bien! Mais un de mes traits de caractère c’est que lorsque j’ai une idée dans la tête, j’ai beaucoup de peine à m’en défaire tant que celle-ci n’est pas réalisée. Vous allez peut-être me dire que c’est bien, mais pour ma part ce n’est pas toujours facile à gérer. Donc, on parle projet de voyage en bateau, oui super, mais il nous faut trouver le bateau. Alors, je me suis mise à la recherche de notre bateau idéal, un catamaran. Patrice s’y est mis également tout en me disant qu’il était trop tôt, qu’il ne fallait pas se précipiter. Oui, oui, lui dis-je. Pour moi, il fallait avancer. Une fois le bateau acquis, le projet se transformerait en quelque chose de plus concret.

Dans un premier temps, nous regardions les annonces pour avoir des informations sur ce qui se faisait, sur le budget, savoir s’il était concevable d’acquérir un catamaran (celui-ci étant notre souhait). Nous nous sommes vite rendus compte que les prix des catamarans qui nous intéressaient (Catana, Neel trimaran et Outremer) rentraient difficilement dans notre budget. Il était important de ne pas le dépasser, afin d’être plus libre dans la durée du voyage et surtout de ne pas avoir de prêt. Nous faisions gentiment le cheminement dans notre tête d’acquérir plutôt un monocoque, mais restions quand même attentif aux annonces de catamaran.  De toute façon nous n’étions pas pressés, le départ prévu était dans environ un an.

Nous avons principalement fait des recherches dans les magazines de voiles et sur internet.

Un jour dans Multicoque Mag…

Cette annonce est simple, pas très attrayante me direz-vous, mais la marque du bateau correspondait à ce que nous voulions et le terme refit était intéressant. Nous envoyons une demande pour un complément d’information. Nous nous renseignons davantage sur internet sur ce bateau, mais il n’y a que très peu d’articles. Après avoir eu l’inventaire et un contact téléphonique avec la personne qui s’occupe de la vente du bateau, nous décidons de filer dans le Sud le plus vite possible. Une visite d’un autre client est prévue dans un peu plus d’une semaine. Le temps d’organiser la garde des enfants et de trouver une voiture, quelques jours plus tard nous voilà en route pour le sud.

Canet en Roussillon

Après un réveil à 2h00, 5h30 de voiture et beaucoup d’excitation, nous voilà à Canet en Roussillon au Chantier Catana. Nous avions hâte de voir ce bateau qui correspondait sur le papier entièrement à nos attentes. Pour moi c’était lui, il n’y avait pas de doute. Patrice était plus sur la réserve, il ne cessait de me répéter: ne te fais pas d’illusion, c’est un vieux bateau, il risque d’être sombre à l’intérieur, de ne pas nous correspondre. Il avait raison. J’essayais de ne pas me faire prendre par ces tourbillons d’émotions qui se bousculaient en moi!

On est tellement excité qu’on a pas l’air fatigué!

Nous avons rencontré Alain qui s’occupe de la vente du bateau. Un homme agréable, intéressant de part sa connaissance en bateau et en voile, très aidant, mais incroyablement bavard. Cette rencontre est formatrice, car à l’opposé de notre fonctionnement à nous. Elle nous offre une autre façon de voir les choses et de fonctionner, mais met notre patience à l’épreuve.

Alain connait son travail et suit un cheminement de visite bien défini. Il nous montre d’abord le mât qui se trouve un peu plus loin du bateau. Rien à redire. Puis, il nous montre l’extérieur du bateau, en prenant le temps. De prime abord, le bateau à l’air sain. Nous attendrons l’expertise afin d’en être parfaitement sûr.

J’avais de la peine à me concentrer. Le temps c’était arrêté, j’avais qu’une seule chose en tête monter dans le bateau pour savoir si c’était lui! J’avais besoin de savoir dans un premier temps si le bateau me correspondait et si je me sentais bien dedans, pour pouvoir ensuite m’investir sur le reste, sur ce qui était plus technique.

Après plus de 30 minutes, nous prenons enfin l’échelle pour monter sur le bateau. Nous trépignons d’impatience. Et là, WAOUH, cockpit super, impossible de ne pas me projetter avec Patrice et mes deux enfants. Grand espace par rapport à la longueur du bateau.

Nous voilà maintenant à l’intérieur du bateau. Je suis très surprise par la luminosité. Le bois est clair et le design très agréable, moderne pour l’année du bateau. Nous continuons la visite et je continue à être conquise. La seule problématique majeure que nous rencontrons est le manque de rangement intérieur, qui est quasi nul pour un voyage au long cours. Après réflexion et discussion, il y a la possibilité de rajouter des rangements dans les différentes cabines. Nous continuons à nous projeter sur le matériel à rajouter, sur ce qui est faisable ou non.

Alain nous laisse seul un moment dans le bateau. Nous nous sentons bien, heureux, paisible et en harmonie sur ce que nous sommes en train d’entreprendre comme projet de vie. Il est temps pour nous de repartir. Je prend le temps de caresser le bateau, de lui parler. Il y a toujours une complicité qui se crée entre le bateau et l’Homme. Cette complicité est déjà là, c’est bon signe!

Catana 411

C’est lui!

Le retour sur Genève

Après 4 heures sur place, nous devons prendre le chemin du retour. Quitter cette ambiance que j’aime tant. L’apaisement du bruits des vagues, le cri des mouettes, le bruit des drisses (cordes) dans les mâts. Nos enfants nous attendent, sans savoir ce qui c’est passé aujourd’hui pour nous. Nous ne pourrons pas partager cela avec eux, car il est encore trop tôt. Nous devons penser à eux. Il faut y aller étape par étape. Un jour nous pourrons leur dire et je me sentirais plus libre!

Pendant ces 5h30 de route, nous avons eu le temps de réfléchir et nous avons pris la décision d’acheter le bateau. Le fait d’avoir déjà effectué un tour de l’Atlantique à la voile sur un an nous permet de savoir ce que l’on souhaite ou pas. Nous avons appelé Alain durant le retour et nous lui avons demandé de nous envoyer le contrat de vente. Dans notre vie de couple, il en a toujours été ainsi. Nos décisions sont rapides. Notre premier bateau a été acheté de la même manière. Notre ancienne maison, nous l’avons acheté alors que c’était la seule que nous avions visité. Je ne vois pas pourquoi cela changerait!

Nous voilà rentré de notre saut de puce. Fatigué mais heureux.

Quelques informations techniques

Je voulais reprendre ici les points qui nous ont motivés à acheter le bateau, hormis la marque et le style.

Premièrement, nous avons trouvé intéressant et rassurant le fait que le bateau se trouvait dans le chantier qui l’avait construit. Qui peut mieux le connaître techniquement que celui qui l’a construit! De plus, en achetant le bateau dans son chantier d’origine nous a permis d’avoir une garantie. Et le chantier a une certaine réputation à garder et ne souhaite pas voir revenir les bateaux construits chez lui avec un problème. Ce qui peut nous faire penser que le bateau sera entre de bonnes mains durant les travaux de refit.

Deuxièmement, le bateau est en refit complet. Il nous permet de partir avec un bateau où la plupart du matériel est neuf. Certes cela ne veut pas dire que nous n’aurons pas d’ennui mais certainement moins qu’avec du matériel usagé. De plus, le prix fixé comprend le refit. C’est tout ce que nous n’avons pas à rajouter au budget. Le refit est intéressant car il nous permet également de faire des choix, comme de choisir notre sellerie intérieure et extérieure.

Pour plus de détails sur le refit cliquez ici.

Troisièmement, vu que le bateau est en refit, nous avons la possibilité de rajouter ce que nous voulons. Bien sûr cela n’est pas compris dans le prix mais cela nous permet d’avoir des prix via le chantier intéressant, comme pour le déssalinisateur. La main d’oeuvre est sur place et Alain suit les travaux. Ce qui nous évite de devoir descendre en voiture et nous fait gagner en temps, en argent et en sécurité. De plus avec des enfants, cela devient compliqué de faire un aller-retour dans le week-end.

Et pour finir, le temps que le refit et l’installation du matériel supplémentaire soient effectués, nous gagnons à ne pas payer la place de port.

Si vous avez des remarques ou des questions, n’hésitez pas à nous contacter.

Un temps pour méditer:

« Il y des choix à faire dans la vie. A un moment ou à un autre, il faut se lancer, au risque de vous retrouvez dans dix ans au même endroit à encore rêver de votre voyage. »